Régression de sommeil à 4 mois : comprendre, accompagner et apaiser
- Emilie Rouffle
- 30 juil.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 sept.
À 4 mois, on croit souvent que “le plus dur est passé”. Le rythme commence à se réguler, les nuits s’allongent un peu, les repères s’installent.
Et puis, sans crier gare, tout change. Les réveils se multiplient, les siestes raccourcissent, l’endormissement devient plus difficile.
Ce que beaucoup de parents vivent à ce moment-là porte un nom : la régression de sommeil des 4 mois.
Ce n’est ni un retour en arrière, ni un échec. C’est une étape normale du développement du bébé.
Dans cet article, je vous propose de mieux comprendre ce qui se joue à ce moment-là, pourquoi cela survient, et comment accompagner votre enfant au mieux, avec bienveillance et sans culpabilité.

Qu’est-ce que la régression de sommeil à 4 mois ?
On parle de régression de sommeil quand un bébé qui dormait relativement bien commence soudain à rencontrer des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes plus fréquents, ou des siestes écourtées.
Vers 4 mois, ce phénomène est très courant et souvent lié à des changements profonds dans la structure du sommeil.
Pourquoi cette régression survient-elle ?
Maturation des cycles sommeil-éveil
À la naissance, le bébé alterne seulement deux types de sommeil (calme/agité).
À 4 mois, son sommeil devient plus structuré : il passe par des cycles plus proches de ceux d’un adulte, avec des phases de sommeil léger. Cela multiplie les réveils partiels.
Développement neurologique et cognitif
Cette période coïncide souvent avec un bond développemental majeur : meilleure vision, début de coordination œil-main, sons mieux perçus.
Le cerveau est en pleine effervescence !
Plus grande conscience du monde
Bébé perçoit mieux son environnement… et votre absence ! Cela peut renforcer le besoin de réassurance, en particulier au moment de s’endormir.
Les signes à reconnaître
Réveils nocturnes fréquents alors que les nuits s’allongeaient
Régression des siestes, pleurs au moment du coucher
Agitation, plus de besoin de contact
Difficulté à s’endormir seul ou dans son lit
Combien de temps cela dure-t-il ?
Bonne nouvelle : cette phase est transitoire.Elle dure en général 2 à 4 semaines, rarement plus de 6. L’important est de garder un cadre rassurant et cohérent pendant cette période.

Comment accompagner bébé durant cette période ?
Installer une routine apaisante
Un rituel simple, répétitif et doux chaque soir aide bébé à anticiper le coucher.
Exemples : bain / câlin / histoire ou chanson / dodo.
Optimiser l’environnement de sommeil
Obscurité complète la nuit (volets, rideaux)
Sons neutres ou bruit blanc
Température douce (18-20 °C)
Éviter les stimulations trop proches du coucher
Adapter les siestes et les repas
Un bébé fatigué ou affamé aura plus de mal à s’endormir. Observer les signes de fatigue, proposer des siestes adaptées à son rythme et s’assurer qu’il mange à sa faim peut aider.
Témoignage – “Notre bébé dormait si bien et puis tout a changé !”
Je me souviens très bien de cette période. Vers 4 mois, notre fille dormait des nuits de 6 à 7 heures. Puis du jour au lendemain, elle se réveillait toutes les heures, pleurait dès qu’on la posait. On était perdus. Une consultation avec Émilie nous a aidé à comprendre ce qui se jouait pour elle. On a ajusté notre routine, instauré un peu plus de régularité, et surtout, on a lâché prise. Deux semaines plus tard, c’était passé. Depuis, je sais que ces phases font aussi partie de leur croissance. Alba

FAQ
Mon bébé ne faisait pas encore ses nuits avant, est-ce quand même une régression ?
Oui, la régression se manifeste par un changement soudain dans le sommeil, même si les nuits n’étaient pas encore complètes.
Faut-il le laisser pleurer ?
C'est un choix strictement personnel que je ne recommande pas. Et cela ne fera pas passer la régression plus vite. Je vous encourage à avoir du relais pour accompagner cette phase difficile si elle est accompagnée de beaucoup de pleurs. Votre bébé peut aussi pleurer parce qu'il a besoin d'un changement dans la manière dont il aborde son sommeil. Vous pouvez donc envisager de lui proposer des options différentes de d'habitude pour s'endormir.
Et si la régression dure plus d’un mois ?
Un accompagnement peut aider à comprendre ce qui se passe : troubles médicaux, hypersensibilités, organisation de la journée.
Quand s’inquiéter ou consulter ?
Si les réveils sont accompagnés de cris inconsolables, de signes de reflux, inconfort digestif ou respiratoire, ou si bébé dort moins de 10 heures par 24h sur la durée, un avis médical est important.
Conclusion
La régression de sommeil à 4 mois est normale, fréquente et transitoire. En comprenant les causes et en instaurant un cadre rassurant, vous pouvez aider votre bébé à traverser cette étape sereinement.

Besoin d’un coup de pouce personnalisé ?
Je vous propose un moment d’échange gratuit, sans engagement, pour voir ensemble quelle solution pourra apporter le plus de sérénité à votre quotidien.
Chaque bébé est unique, chaque sommeil aussi.






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